jeudi 24 janvier 2019

... travail


   J'ai mal aux fesses. Tout ça parce que je m'obstine à tenir mon bureau de chômeuse sur un canapé clic-clac. C'est bien plus moelleux qu'une chaise de bureau. Et on ne dirait pas comme ça mais le séant s'affaisse petit à petit et c'est très douloureux. En plus, j'ai une dégaine miteuse avec un vieux jogging authentique 90's piqué à ma mère et une couette sur le dos parce que je suis trop fauchée pour pousser les radiateurs électriques à fond (chaleur qui de toutes façons s'échappe sans aucune gêne par le velux et autres endroits mystérieux).

   Pour moi, être sans travail c'est dire au-revoir à une partie de mon égo. Plus de valorisation par autrui, si ce n'est le chat qui content d'être repu par la bonne pâté que je n'ai évidemment pas préparé, vient me gratifier d'un ersatz de câlin. Plus de sentiment d'accomplissement personnel, si ce n'est ce moment héroïque où j'ai fait trois magasins au lieu d'un pour tenir mes engagements anti-déchets. Plus de réponse à de nombreuses sollicitations si ce n'est l'ami S. qui me rappelle régulièrement à mes engagements de presque-pilier-de-bar (merci!).

   Cela dit, une fois accepté le fait que lorsque je suis chez moi je ne ressemble pas à une hôtesse du salon de l'auto (ou même de l'agriculture), il y a tout de même bien des avantages à ne pas travailler comme par exemple le fait que je bouffe un tel tas de vidéos sur la plateforme d'arte que je suis sûre d'être actionnaire de la chaine sans le savoir et que je suis quasi prête pour Question pour un champion. Tiens, la voilà ma nouvelle carrière, c'est tout tracé ... je vais faire du jeu télévisuel ! Ah ouais mais pour ça, faut se lever du canapé ... 

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