mardi 22 janvier 2019

... facebook




    J'ai quitté Facebook durant la mi-juillet 2017. Tout ça à cause d'une banale histoire d'égo malmené qui a fait déborder le vase de la connerie virtuelle. Les trois premières semaines ont été laborieuses, n'envisageant pas les alternatives, je me suis retrouvée dans une sorte de trou noir socialo-webesque. J'avais la trouille de n'être au courant de rien et oubliée de tous. Peut-être même de ne plus exister tout court.

   Un an et demi après, je constate que je n'ai pas disparu. La vie sociale persiste et quelques informations arrivent à bon port. Mais encore faut-il trouver la parade ! Par exemple, s'abonner aux vieilles bonnes newsletters, comme peuvent le faire tonton Gérard et tatie Danielle qui peinent encore à envoyer leurs "courriels". Je me sens parfois un peu seule dans ce rétro-pédalage technologique. Je me rends compte que les cafés culturels et les associations écologistes utilisent toutes, sans exception, ce moyen de communication. Ce paradoxe me désole tout autant que je l'excuse.

   Alors, je me surprends de temps en temps à naviguer sur des pages au vilain logo bleu - tout en n'ayant pas de compte - et à jongler entre les sempiternels "connectez-vous" et "créez un compte". "Plus tard", "plus tard", "plus tard", "plus tard", "plus tard", "plus tard" ... que je clique frénétiquement. Aujourd'hui, cet obstacle récurrent a bien failli avoir raison de ma motivation. Mais c'était sans compter sur le message - un sms bien évidemment - de Marie : "t'as la classe de plus être sur facebook".

   Et là, d'un coup, cet égo qui prenait tant cher face au gargantuesque-miroir-déformeur-de-réalité s'est vu regonflé !

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