La vie sans ...
[Quand la multiplication des soustractions met à mal les additions]
jeudi 12 décembre 2019
... fête de noël
Ah bordel, noël c'est déjà dans deux semaines et comme chaque année je me mets à détester profondément cette fête alors qu'au fond j'adore les bonnets rouges (non, pas Cousteau et ses autres homologues camionneurs), les trucs qui brillent (pas les strass, c'est caca les strass), le vin chaud (pourtant dès que ça refroidit, c'est dégueulasse) et même (un peu) les "Mon chéri" et autres chocolats bizarres à la liqueur.
Inexorablement, depuis plusieurs années, un profond ressentiment familial ressurgit à cette période de l'année. C'est simple, autour de moi tout le monde s'en bas les boules à neige et chacun se replie sur soi telle une dinde atrophiée par trop de cuisson. En novembre, je suis comme une gosse de 6 ans attendant le père noël dans l'espoir ultime et fantasmé d'un moment idéal. En décembre, j'ai 7 ans et je découvre que le Père noël est un gros enculé qui met la main aux fesses des petites filles tout en faisant de la pub pour le Grand Capital.
Cette année encore, donc se pose encore la question de ce que je vais faire les soir du 24 décembre et midi du 25. À savoir : totale incruste dans une branche de la famille, accepter qu'une infime partie de la famille s’incruste à moi (en tout bien tout honneur) malgré une envie très limitée, attendre une invitation d'une autre partie de la famille (oui, quand il y en a plus, y en a encore) à qui je ne donne jamais de nouvelles et qui ne viendra donc jamais, me lancer dans le bénévolat (et m'entendre dire qu'il est trop tard, que les relents altruistes doivent exclusivement débuter dès le mois d'Août) ou le passer seule à me gaver d'huitres, de champagne, de chocolats et autres aliments aphrodisiaques qui renforceront sans équivoque, mon sentiment de solitude.
[Épilogue] Pour éviter de m'en prendre de manière véhémente à du mobilier urbain clignotant et des vitrines joliment débilitantes, j'ai choisi la première solution. Une petite pensée à ceux qui n'ont vraiment pas de solution sous le coude et un gros big up à tous ceux qui ont réussi à s'en foutre avec le temps ...
vendredi 20 septembre 2019
... la marche pour le climat
Cet après-midi, esseulée et suffocante, j'ai tenté un truc : une marche pour le climat. Parce que le concept me plaisait bien, parce que j'ai toujours adoré les slogans inventifs rapportés dans les médias et parce que je me considère comme une écologiste non violente.
Oui mais ... même si j'ai adoré voir quelques moines bouddhistes et des vélo-sapiens piétiner cette grosse connasse d'asphalte ensemble, je me suis rapidement sentie mal à l'aise dans cette "grève pour le climat" qui était essentiellement composée de jeunes étudiants. /!\ Attention/Warning : les propos qui suivent peuvent sonner réactionnaires/the purposes who are arrive now can ring Trumpylike (mon anglais est mauvais, je sais, je te dis zut et je dis zut aussi à gougle trad). C'est qu'on les sentait pas franchement inquiets et moyennement concernés les étudiants ...
Mais bordel elle est passée où ta rage, Ô toi le jeune qui rayonne parce que t'as osé séché ton cours de technologie avec Mr Ramu qui a du poil dans les oreilles ? Et pourquoi tu endosses un sac à dos tout neuf qui coûte 1/6 de mon chômage ? Et pourquoi tu portes sur toi autant de maquillage que sur un étal entier de chez Sephoura ? Et surtout pourquoi tu écris "ACAB" et "La non-violence protège l’État" avec UNE PUTAIN DE CRAIE JAUNE ??!!
Après, ils avaient prévu de tous s'allonger par terre, histoire de faire comme si ils étaient tous morts. Moi j'ai décidé d’arrêter là la partie de "Jacques a dit" mais je suis sûre qu'ils se sont bien marrés à faire des cadavres pour de faux et que rien ne changera après cette parade bisounoursienne. Merde y a pas à dire, je crois que je préfère les gilets jaunes ...
samedi 31 août 2019
... l'animation
C'est la deuxième rentrée d'école que je ne fais pas et y'a pas à tortiller du séant : l'animation me manque !
Ce ne sont pas les cris d'enfants à rendre sourd Beethoven, les plats infâmes mijotés dans des barquettes en plastique de la cantine, les projets pédagogiques capillotractés, les poux sautillant joyeusement de têtes en têtes, les légo qui se cachent sous les meubles, les livres avec trois pages manquantes et la couverture déchirée, le mépris d'une institutrice pour tout être vivant inférieur (animateurs, enfants = même combat), le salaire anorexique, les quinze minutes de négociations avec trois petits casse-couilles avant de démarrer un atelier ou le manque de matériel qui me manquent ... non, ce sont les animateurs !
La magie de l'animation m'a permis, un été, de transformer une grosse colère de mes collègues à l'encontre de l'équipe de direction en un groupe funky qui allait boire des coups pour décompresser après le taff. Cette joyeuse bande réunissait un groupe qui n'aurait pas tenu une seconde dans la "vraie vie" : une bimbo et son prétendant "wesh" éploré, une hippie adolescente attardée, une lesbienne rock'n'roll révoltée, un quinquagénaire sacrément ésotérique et moi. Et le pire c'est que cette amitié a même duré un peu après la fin du contrat ...
Cette solidarité, cette force de groupe, je l'ai retrouvé quasiment dans tous les centres de loisirs où j'allais : pas de concurrence pernicieuse entre collègues, pas de faux-semblants, pas de sourires forcés, aucune personne laissée sur le bas côté ... Des cons il y en avait, comme partout, mais c'était des cons agréables, des cons parfois même serviables. Tout ça, on s'en rend mieux compte quand on change de domaine professionnel, la grande famille laisse place à un individualisme et surtout à un élitisme des plus marqués. C'est comme si on faisait un saut définitif dans le monde adulte, et ça c'est pas très jojo ...
Alors, c'est pourquoi je vous souhaite une bonne rentrée "camarades" avec "force et honneur" pour affronter cette armée d'effroyables marmots mignons et de directeurs aux petites oignons !
Inscription à :
Articles (Atom)